La Présidence concocte le projet de mise en place d’une nouvelle structure pour le financement des Pme. L’ennui est que cette structure risque de venir bousculer la Bnde, qui tarde à devenir opérationnelle.
Macky Sall voudrait-il faire du Wade sans son père, même dans le domaine de l’Economie ? Le Quotidien a appris auprès de certains proches du chef de l’Etat, que l’Exécutif est en train de préparer un projet de mise sur pied d’un Fonds souverain d’investissement pour le financement des Pme-Pmi. Dotée d’un capital de 500 milliards de francs Cfa, cette structure verrait déjà une bonne partie de son financement fournie par le Budget national, à hauteur de 150 milliards de francs Cfa. Les 350 milliards restants devraient provenir du foncier et de la valorisation de certains actifs.
Le projet est bien avancé, bien que la Présidence ne veuille pas encore communiquer dessus. Par superstition ou de crainte de se faire torpiller par les détracteurs qui ne manquent jamais de se manifester à l’annonce de chaque idée nouvelle ? Quelle que soit la raison de ce silence, le financement des Pme doit à juste titre être considéré comme une priorité nationale.
Dans ce pays dont la population varie entre 12 et 13 millions d’habitants, la tranche de salariés n’est que de 300 000 personnes. Et dans ce nombre, le premier employeur est l’Etat, qui utilise 85 000 personnes environ, dont une bonne majorité d’enseignants. Ces gens coûtent à l’Etat une masse salariale de 50 milliards mensuels environ. Et les données officielles indiquent qu’il vient sur le marché de l’emploi environ 150 000 nouvelles personnes chaque année. C’est dire la nécessité pour l’Etat d’encourager le secteur privé à prendre sa part de main d’œuvre laborieuse.
24% de part de financement
Malheureusement, le secteur privé, en particulier les Pme, n’est pas particulièrement encouragé à embaucher, en butte qu’il est à des contraintes liées au financement de ses activités. Il a toujours été dit et dernièrement par le chef de l’Etat Macky Sall lui-même (voir Le Quotidien d’hier), que le secteur bancaire ne met pas en place un mécanisme adéquat de financement des Pme, ni même de l’activité économique. On peut déplorer que la contribution des services financiers à l’activité économique au Sénégal n’ait été que de 24,6% en 2008, selon les chiffres de la Dpee. Cela est un tout petit peu plus que la moyenne communautaire de l’Ue-moa mais, cela reste dramatiquement faible.
On peut remarquer, à titre de comparaison, qu’aux Usa, ce sont les services financiers qui financent l’économie à 100%. Des pays comme la Grande Bretagne ou le Canada atteignent pour leur part, des chiffres de 150% de financement par les banques. Et au Brésil, les services financiers contribuent à plus de 60% au financement de l’activité économique.
C’est en ayant en tête toutes ces données que le président Abdoulaye Wade avait tenu à transformer le Fonds de promotion économique (Fpe) en banque nationale, chargée du développement économique (Bnde), comme on a voulu l’appeler. Macky Sall a repris le projet et laissé son Premier ministre Abdoul Mbaye mettre à sa tête un banquier que l’on dit de ses proches. Et cette structure, qui compte également des privés dans son capital, est en train de se renforcer avant de devenir pleinement opérationnelle. Qu’est-ce qui peut alors justifier que le chef de l’Etat cherche à lui créer un doublon, d’ailleurs bien plus richement doté ?
La Bnde, on le sait, n’a qu’un capital de 10 milliards de francs Cfa, qui n’est pas encore totalement réalisé. Elle ne pourra donc pas certainement se mesurer avec le Fonds d’investissement, dont le capital est 50 fois plus important. Ce qui pousse à se demander, à ce stade des affaires, si le Président veut encore de la Bnde ? Ou est-ce la personne de Seydou Nourou Sy, son Dg, qui gêne ?
Macky Sall voudrait-il faire du Wade sans son père, même dans le domaine de l’Economie ? Le Quotidien a appris auprès de certains proches du chef de l’Etat, que l’Exécutif est en train de préparer un projet de mise sur pied d’un Fonds souverain d’investissement pour le financement des Pme-Pmi. Dotée d’un capital de 500 milliards de francs Cfa, cette structure verrait déjà une bonne partie de son financement fournie par le Budget national, à hauteur de 150 milliards de francs Cfa. Les 350 milliards restants devraient provenir du foncier et de la valorisation de certains actifs.
Le projet est bien avancé, bien que la Présidence ne veuille pas encore communiquer dessus. Par superstition ou de crainte de se faire torpiller par les détracteurs qui ne manquent jamais de se manifester à l’annonce de chaque idée nouvelle ? Quelle que soit la raison de ce silence, le financement des Pme doit à juste titre être considéré comme une priorité nationale.
Dans ce pays dont la population varie entre 12 et 13 millions d’habitants, la tranche de salariés n’est que de 300 000 personnes. Et dans ce nombre, le premier employeur est l’Etat, qui utilise 85 000 personnes environ, dont une bonne majorité d’enseignants. Ces gens coûtent à l’Etat une masse salariale de 50 milliards mensuels environ. Et les données officielles indiquent qu’il vient sur le marché de l’emploi environ 150 000 nouvelles personnes chaque année. C’est dire la nécessité pour l’Etat d’encourager le secteur privé à prendre sa part de main d’œuvre laborieuse.
24% de part de financement
Malheureusement, le secteur privé, en particulier les Pme, n’est pas particulièrement encouragé à embaucher, en butte qu’il est à des contraintes liées au financement de ses activités. Il a toujours été dit et dernièrement par le chef de l’Etat Macky Sall lui-même (voir Le Quotidien d’hier), que le secteur bancaire ne met pas en place un mécanisme adéquat de financement des Pme, ni même de l’activité économique. On peut déplorer que la contribution des services financiers à l’activité économique au Sénégal n’ait été que de 24,6% en 2008, selon les chiffres de la Dpee. Cela est un tout petit peu plus que la moyenne communautaire de l’Ue-moa mais, cela reste dramatiquement faible.
On peut remarquer, à titre de comparaison, qu’aux Usa, ce sont les services financiers qui financent l’économie à 100%. Des pays comme la Grande Bretagne ou le Canada atteignent pour leur part, des chiffres de 150% de financement par les banques. Et au Brésil, les services financiers contribuent à plus de 60% au financement de l’activité économique.
C’est en ayant en tête toutes ces données que le président Abdoulaye Wade avait tenu à transformer le Fonds de promotion économique (Fpe) en banque nationale, chargée du développement économique (Bnde), comme on a voulu l’appeler. Macky Sall a repris le projet et laissé son Premier ministre Abdoul Mbaye mettre à sa tête un banquier que l’on dit de ses proches. Et cette structure, qui compte également des privés dans son capital, est en train de se renforcer avant de devenir pleinement opérationnelle. Qu’est-ce qui peut alors justifier que le chef de l’Etat cherche à lui créer un doublon, d’ailleurs bien plus richement doté ?
La Bnde, on le sait, n’a qu’un capital de 10 milliards de francs Cfa, qui n’est pas encore totalement réalisé. Elle ne pourra donc pas certainement se mesurer avec le Fonds d’investissement, dont le capital est 50 fois plus important. Ce qui pousse à se demander, à ce stade des affaires, si le Président veut encore de la Bnde ? Ou est-ce la personne de Seydou Nourou Sy, son Dg, qui gêne ?